Secret bien gardé de l’île de Ponza, au large de l’Italie centrale, la Villa Laetitia est une maison d’hôtes de rêve, chic mais sans chichis ouverte par la famille Fendi. Visite guidée.

C’est le secret le mieux gardé de Ponza, île au large des côtes du Latium en Italie où naquit, selon la légende, la redoutable magicienne Circé qui séduisit Ulysse. Voilà six chambres d’hôtes cousues main par des doigts de fée, ouvertes il y a quelques saisons par Anna Fendi<u> Fendi</u>, fille et mère de, dans le respect de la tradition familiale. Oubliez le luxe tapageur et les envolées bling, la Villa Laetitia impose son style : loin du resort, mieux qu’un hôtel, le B&B couture est né.

Ponza est l’île adorée des Romains, une mini-Capri de la mer Tyrrhénienne, un trésor aux falaises ocre et roses qui se mérite. Le gros bateau "aliscafo", parti une heure treize plus tôt d’Anzio, vient d’amarrer sur le petit port de Ponza. On a aperçu de loin l’incroyable chaos volcanique creusés de grottes et de piscines naturelles qui forme l’île. Arrivé sur la terre ferme, les petites maisons carrées, le bar du coin et même les vespas semblent ne pas avoir bougé d’un pli depuis que Fellini tourna « Satyricon » sur l’île dans les années soixante. Prenez votre élan : jusqu’à la Villa Laetitia, la route grimpe. Ou bien attendez que le chauffeur de la maison descende vous prendre. Pour vos premiers pas de Ponzeze, pas de meilleur guide. 

La famille Fendi<u> Fendi</u> connaît Ponza mieux que sa poche et y a ses habitudes, y ouvrant même une, puis deux, puis trois maisons... Pour la Villa Laetitia, cousine de la Villa éponyme de Rome que les vrais voyageurs connaissent, Anna Fendi<u> Fendi</u> a choisi un ancien palais bourbon à la façade égayée de touches pastel. Pas de piscine sur la terrasse, ni de chaises Starck, pas de wifi au bar ni de sauna dans la salle de bains, mais un foisonnement de figuiers de barbarie, du mobilier chiné ici ou là ou provenant 

des maisons de la famille, une vue à tomber sur la baie de Ponza et puis basta. Malgré le charme des lieux et l’atmosphère "home sweet home" invitant à la dolce vita - qu’on aura du mal à quitter à l’image d’Ulysse pris dans les filets de Circé - on n’oublie guère que dehors l’eau est à 25 degrés… 
Plutôt que les plages ou les très prisées piscines naturelles du nord de Ponza, on préfèrera prendre le large. Au port, louez une barque de pêcheur, allez de crique en crique, et rejouez "l’Avventura".